Et si c’était à refaire. Une phrase lourde de sens que Clara se répétait inlassablement ces dernières semaines. Un carrefour où les opportunités de tout recommencer et les regrets s’entremêlaient. À trente-neuf ans, consultante en marketing dans une grande ville trépidante, elle ressentait une déconnexion croissante avec ce qui comptait réellement. Bien que sa carrière fût couronnée de succès, son quotidien, rythmé par des réunions interminables et des trajets en voiture à travers le trafic dense, la laissait vide et insatisfaite.

À la veille de ses quarante ans, un malaise profond s’installa, et Clara commença à remettre en question son bien-être émotionnel et physique. Ce qui était autrefois une routine rassurante se transforma en une spirale de doutes. Un jour, alors qu’elle déambulait dans un parc verdoyant, en compagnie d’une amie, elle fut dévastée de voir autant de détritus jonchant le sol. Toutes deux marchaient le long du Rhône, une voie parallèle à la route passante, lorsque Clara fut prise d’une quinte de toux provoquée par les odeurs des pots d’échappement. Ce fut le déclic !

Un moment idéal pour changer de cap, en orientant sa vie vers une nouvelle direction. Elle fit un choix audacieux : vendre sa voiture et embrasser un mode de vie plus écologique, celui de son vélo. Les premiers jours furent un tourbillon d’euphorie. Un vent de liberté l’emporta, savourant la douce chaleur qui caressait sa peau. Chaque coup de pédale la rapprochait d’une version d’elle-même, longtemps oubliée. La ville, autrefois source de stress, devenait un terrain de jeu où chaque coin de rue offrait une nouvelle découverte. Clara commença à apprécier les plaisirs simples : le gazouillement des oiseaux matinaux, le parfum des fleurs estivales, et les échanges avec d’autres cyclistes ou piétons partageant son engagement.

Mais la saison hivernale la rattrapa. [suite ici ...]